Dans le cadre d’une pratique spirituelle méthodique impliquant les états de conscience holotropique, nous pouvons régulièrement transcender les limites ordinaires du corps-égo. Au cours de ce processus, nous découvrons que toutes les frontières de l’univers matériel, et d’autres types de réalités, sont finalement arbitraires et franchissable. En supprimant les limitations de l’esprit rationnel, en quittant la camisole du sens commun et de la logique ordinaire, nous pouvons aller au-delà de nombreuses barrières, permettre à notre conscience de s’expanser dans des proportions inimaginables éventuellement faire l’expérience d’une union et d’une identification avec la source transcendantale de tout ce qui vit, nommée de nombreuses manières différentes dans la littérature spirituelle.
Lorsque nous atteignons l’identification empirique avec l’absolue, nous réalisons que notre être est finalement l’équivalent de l’ensemble du réseau cosmique, ou de toute l’existence. La reconnaissance de notre nature divine, notre identité avec la source cosmique, est la découverte la plus importante que nous puissions faire durant le processus d’auto exploration en profondeur. Elle constitue l’essence même de la parole célèbre que l’on trouve dans les anciens textes sacrés indiens, les Upanishads : Tat Tvam asi . La traduction littéraire de cette phrase est : "Tu es Cela", signifiant "Tu es de nature divine", ou "Tu es Dieu". Elle révèle que notre identification habituelle avec "l’égo prisonnier de sa peau", conscience incarnée individuellement, ou "nom et forme" ("namarupa"), est une illusion, notre véritable nature étant celle d’une énergie créative cosmique (Atman – Brahman).
Cette révélation concernant l’identité de l’individu avec le divin est l’ultime secret qui siège au cœur même de toutes les grandes traditions spirituelles, bien qu’elle puisse être exprimée de manière très différente.
J’ai déjà mentionné le fait que, dans l’hindouisme, Atman – conscience individuelle – et Brahman – conscience universelle – ne font qu’un. Les adeptes du Shidda yoga entendent de différentes façons le principe fondamental sous-tendant leur pratique : "Dieu repose en ton cœur, tu es Dieu." Dans les Ecritures bouddhiques, nous lisons : "Regarde en Toi, tu es le Bouddha." Dans la traduction confucéenne, il est dit que "le ciel, la terre, et l’homme, ne font qu’un seul corps."
On retrouve le même message dans les parole de Jésus-Christ : "père, Toi et moi, nous ne faisons qu’un." L’un des plus grands théologiens de l’église chrétienne orthodoxe, saint Grégoire Palamas, déclarait : "Car le royaume des cieux, ou plutôt, le Roi des cieux, est en nous." De même le cabaliste et le grand sage juif, Abraham ben Shemu’el Abulafia, enseignait que "nous ne faisons qu’un avec Lui." Selon Mahomet, "qui se connait, connait son Seigneur." Mansur al-Hallaj, poète et mystique soufi connu comme "marthyr de l’amour mystique", disait : "J’ai vu mon Seigneur avec l’œil du Cœur "j’ai dit : "qui es-tu ?" , il m’a répondu : "Toi." Al Hallal fut jeté en prison et condamné à mort pour avoir dit : "Ana’L Haqq – Je suis mon Dieu, la vérité Absolue, la Vrai Réalité."
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